Sylvain Charron

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dimanche 20 juillet 1997

16ème jour de camp

'Aller, aller debout ! !' ce soir on doit être à Bel Younech. Eh bien oui, aujourd'hui c'est une journée très chargée, car, nous devons aller à Tanger récupérer les papiers. Nos deux chefs sont allés au palais du gouverneur pour récupérer l'autorisation de plongée, ouf ça y est on l'a ainsi qu'au consul de France. Nous filons ensuite sur Tétouan faire des faire des provisions et tenter de récupérer le courrier. Pas de chance, la poste est fermé. Une halte à midi pour voir JC Molla (Holliday club) qui nous donne très gentillement des renseignements pour les plongées à Bel Younech. Le soir même vers 17H00, nous sommes à Bel Younech. Le chemin est le même que le 7 juillet mais là il fait jour, heureusement. Nous y allons avec délicatesse et toutes les précautions sont prises, surtout pour la portion ou la pente est très forte. Nous commençons à monter le camp avec ardeur. L'endroit est superbe et nous avons choisi un pti' coin d'ombre de deux caroubiers. Magnifique, tout simplement. Vue imprenable sur le détroit de Gibraltar. Au loin on aperçoit le ballet incessant d'énormes bateaux qui transitent. Tout le monde s'affaire à son rôle. Installation du matériel des sports, montage des tentes, installation du coin cuisine et de la 'salle à manger'. Bernard s'occupe des relations avec le lieutenant Nordin des FAR (Force Armée Royale). Tout fini par s'arranger. A 20H00, l'essentiel du camp est monté. La garde se met en place pour la protection de tous. Voici notre première nuit à Bel Younech. Nous n'avons aucun problème pour nous endormir. Nous ferons de beaux rêves de plongée. A demain.

samedi 19 juillet 1997

15ème jour de camp

Ce matin-là, nous étions à Merzouga. C'est une petite ville au milieu de rien dans le plus grand désert du monde : le Sahara. Nous nous sommes levé à 4H30 pour monter au sommet d'une grande dune pour admirer le levé de soleil mais malheureusement ce spectacle ne dure que quelques minutes, car là-bas le soleil se lève à vue d'oeil du fait que nous sommes plus près de l'Equateur. Ensuite, nous sommes redescendus en courant ; ce ne fut pas sans peine, car nous sommes tombés plus d'une fois. Quand nous sommes arrivés en bas, nous avions plein de sable dans les oreilles du fait qu'ici il n'est pas fait par la mer mais par le vent qui le fait encore plus petit, alors toilette. Plus tard, nous reprenons la route vers Tetouan; heureusement pour sortir du désert nous avions un guide, car sans lui on se serait perdu. Enfin, nous avons fait 732 Km dans la journée (Bravo chauffeurs !). En cours de route, nous nous sommes arrêtés dans une piscine alimentée par une source ; ça nous a fait du bien, car on a pu se défouler un peu après 300 Km.... En fin de journée, nous avons mangé au restaurent (c'était bon). Le soir, nous nous sommes couchés à Azilah (et non Azila).

vendredi 18 juillet 1997

14ème jour de camp

En ce jour de vendredi 18 juillet mille neuf cent quatre-vingt dix-sept, trois ans avant l'an deux milles. Nous nous levons assez tôt afin d'être à Merzouga le soir en passant par les gorges de Todra que nous allons visiter ainsi que sont oasis. un marocain, pendant que nous déjeunions nous demande si on peut l'emmener jusqu'à Itinéris. Nous lui disons d'accord, mais pas tout de suite. Nous entrons dans le désert, il fait une chaleur épouvantable, et un homme qui marchait seul sous ce soleil de plomb nous demande aussi de le prendre, nous le prenons aussi. Au loin nous apercevons les gorges de la Todra grâce à son oasis. C'est un paysage magnifique plein de verdures qui longe la rivière. Nous nous arrêtons et nous les visitons. Pendant cette visite, l'eau claire nous faisait envie de faire une toilette, elle s'est vite transformée en baignade. Le coin nous paraissait tellement agréable que nous y sommes resté même mangé. Après ce temps de bonheur frais, nous reprenons la route de Merzouga. Nous sommes dans le désert du Sahara (un petit bout). Il y a des talus de sable sur la route où il n'y avait pas un chat. Nous arrivons dans une ville où un jeune homme nous proposa de faire le guide jusqu'aux dunes ? nous voici au pied des dunes de sable. Il fait toujours une chaleur insupportable, l'air est de moins en moins respirable. Notre collègue, à cause de cette chaleur nous fait un malaise, mais rien de grave. Nous mangeons et dormons au pied des dunes pour être au sommet au lever du soleil. Le guide, avant de dormir nous offre le thé.

jeudi 17 juillet 1997

13ème jour de camp

Entre Marrakech et Ouarzazate, un terrain vague sur le bord le la route nous servi de lieu de bivouac (le 16 au soir). Les 7 ou 8 petits berbères nous ayant fichu la paix vers 20H30 ; tout le monde au dodo, car demain matin (le 17) on va décoller de bonne heure, nous annonce le chauffeur. Les plus affirmés dorment 'à la belle' tandis que les autres atteints de la 'camionite' préfèrent le confort du Memphis.

Vers minuit, un bruit sourd nous réveille en sursaut. Un car de tourisme vient d'éclater 1 pneu ; ouf ! Ce n'est pas notre précieux J9. Comme prévu, levé 5H00 et on termine la nuit en roulant 'Sauf le chauffeur et l'itinéraire bine sûr'. Le pti' déj' préparé soigneusement par la cuisine à 6H30 (café, pain miel berbère) fut servi sur les pentes du Tizi n' Tichka, seule route Marocaine traversant l'Atlas.

Petite toilette et à 7H30 nous reprenons la route. A 7H50 nous franchissons le col à 2260 m d'altitude. A quelques Km de là nous bifurquons sur Telouet. Quelque 20 Km de détour pour visiter une superbe Kashbah. C'était le village fortifié du Sultan Glaoui qui régna sur ces montagnes au XIX siècle faisant sérieusement concurrence avec la monarchie. 1/2 heure de visite. Le sentiment global est la déception qu'une telle construction ne soit pas conservée.

Nous rattrapons la route d'Ouarzazate et filons vers le dispensaire français d'Agouim que nous a indiqué le père Fernand de Marrakech. Soeur Lucie et Père André-Simon nous accueille chaleureusement. A la vue de la caisse de médicament collectés dans le bocage, leurs yeux s'écarquillèrent. Soeur Lucie nous fit visiter la salle d'attente (superbe) ainsi que la pièce de consultation. Elle voit environs 1000 malades par mois, principalement des femmes enceintes et des nourrissons. Il lui est courant de suivre des femmes qui sont à leur 15ème ou 18ème enfants ! ! ! Bien souvent, par manque d'hygiène et de moyen financier, seul 3 ou 4 sont encore en vie. Parallèlement au dispensaire, Père André-Simon a monté une école de menuiserie ébénisterie sortant 10 jeunes tous les trois ans de la misère. Assis dans la salle de classe, le Père nous expliqua les programmes et certains d'entre nous ont planché sur les problèmes de fin d'année. L'ombre des oliviers du dispensaire fut appréciée pour le repas de midi. Au menu : melon d'eau, salade de macédoine mayonnaise (SVP), fromage local, fruit. Une petite photo de famille et il nous faut reprendre la route vers Ouarzazate. La phrase d'adieu du Père André-S nous suivi le reste de notre parcourt : 'ouvre grands tes yeux et tes oreille mais ferme la bouche ; c'est comme ça qu'on apprend.'.

Les 120 Km vite avalés, nous arrivons à l'endroit le plus au sud et notre parcourt. Visite du palais du Glaoui où seulement deux chambres ont été superbement conservées : plafonds sculptés dans le bois de cèdre, dorure et peintures s'offrirent aux yeux des plus valides (tourista). Bref, à 16H30 nous reprenons la route vers Merzouga et le désert ? Le plein d'eau et de carburant à la sortie de la ville et c'est parti. Un pti' 'chouaya' de plus et nous avions de la chèvre à manger au dîner. Un coup de frein efficace additionné à un braquage contre-braquage nous permit d'éviter ce troupeau qui traversait la route. Les Km passent et nous recherchons un lieu de bivouac le long d'un oued. De nombreuses Kashbahs jalonnent la route mais l'eau étant une denrée rare et précieuse dans ce pays, le moindre mètre carré est occupé. Il nous à donc fallut poursuivre notre route jusqu'aux portes du désert pour bivouaquer. Un petit coin peinard à la sortie de Boulmane du Désert fit l'affaire. Miam-miam et dodo, car demain il va falloir affronter le désert. Un petit 'tchaï nana' avec Bernard nous aida à faire un bilan devant un superbe ciel étoilé.

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