Entre Marrakech et Ouarzazate, un terrain vague sur le bord le la route nous servi de lieu de bivouac (le 16 au soir). Les 7 ou 8 petits berbères nous ayant fichu la paix vers 20H30 ; tout le monde au dodo, car demain matin (le 17) on va décoller de bonne heure, nous annonce le chauffeur. Les plus affirmés dorment 'à la belle' tandis que les autres atteints de la 'camionite' préfèrent le confort du Memphis.
Vers minuit, un bruit sourd nous réveille en sursaut. Un car de tourisme vient d'éclater 1 pneu ; ouf ! Ce n'est pas notre précieux J9. Comme prévu, levé 5H00 et on termine la nuit en roulant 'Sauf le chauffeur et l'itinéraire bine sûr'. Le pti' déj' préparé soigneusement par la cuisine à 6H30 (café, pain miel berbère) fut servi sur les pentes du Tizi n' Tichka, seule route Marocaine traversant l'Atlas.
Petite toilette et à 7H30 nous reprenons la route. A 7H50 nous franchissons le col à 2260 m d'altitude. A quelques Km de là nous bifurquons sur Telouet. Quelque 20 Km de détour pour visiter une superbe Kashbah. C'était le village fortifié du Sultan Glaoui qui régna sur ces montagnes au XIX siècle faisant sérieusement concurrence avec la monarchie. 1/2 heure de visite. Le sentiment global est la déception qu'une telle construction ne soit pas conservée.
Nous rattrapons la route d'Ouarzazate et filons vers le dispensaire français d'Agouim que nous a indiqué le père Fernand de Marrakech. Soeur Lucie et Père André-Simon nous accueille chaleureusement. A la vue de la caisse de médicament collectés dans le bocage, leurs yeux s'écarquillèrent. Soeur Lucie nous fit visiter la salle d'attente (superbe) ainsi que la pièce de consultation. Elle voit environs 1000 malades par mois, principalement des femmes enceintes et des nourrissons. Il lui est courant de suivre des femmes qui sont à leur 15ème ou 18ème enfants ! ! ! Bien souvent, par manque d'hygiène et de moyen financier, seul 3 ou 4 sont encore en vie. Parallèlement au dispensaire, Père André-Simon a monté une école de menuiserie ébénisterie sortant 10 jeunes tous les trois ans de la misère. Assis dans la salle de classe, le Père nous expliqua les programmes et certains d'entre nous ont planché sur les problèmes de fin d'année. L'ombre des oliviers du dispensaire fut appréciée pour le repas de midi. Au menu : melon d'eau, salade de macédoine mayonnaise (SVP), fromage local, fruit. Une petite photo de famille et il nous faut reprendre la route vers Ouarzazate. La phrase d'adieu du Père André-S nous suivi le reste de notre parcourt : 'ouvre grands tes yeux et tes oreille mais ferme la bouche ; c'est comme ça qu'on apprend.'.
Les 120 Km vite avalés, nous arrivons à l'endroit le plus au sud et notre parcourt. Visite du palais du Glaoui où seulement deux chambres ont été superbement conservées : plafonds sculptés dans le bois de cèdre, dorure et peintures s'offrirent aux yeux des plus valides (tourista).
Bref, à 16H30 nous reprenons la route vers Merzouga et le désert ? Le plein d'eau et de carburant à la sortie de la ville et c'est parti. Un pti' 'chouaya' de plus et nous avions de la chèvre à manger au dîner. Un coup de frein efficace additionné à un braquage contre-braquage nous permit d'éviter ce troupeau qui traversait la route. Les Km passent et nous recherchons un lieu de bivouac le long d'un oued. De nombreuses Kashbahs jalonnent la route mais l'eau étant une denrée rare et précieuse dans ce pays, le moindre mètre carré est occupé. Il nous à donc fallut poursuivre notre route jusqu'aux portes du désert pour bivouaquer. Un petit coin peinard à la sortie de Boulmane du Désert fit l'affaire. Miam-miam et dodo, car demain il va falloir affronter le désert. Un petit 'tchaï nana' avec Bernard nous aida à faire un bilan devant un superbe ciel étoilé.