Sylvain Charron

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jeudi 17 juillet 1997

13ème jour de camp

Entre Marrakech et Ouarzazate, un terrain vague sur le bord le la route nous servi de lieu de bivouac (le 16 au soir). Les 7 ou 8 petits berbères nous ayant fichu la paix vers 20H30 ; tout le monde au dodo, car demain matin (le 17) on va décoller de bonne heure, nous annonce le chauffeur. Les plus affirmés dorment 'à la belle' tandis que les autres atteints de la 'camionite' préfèrent le confort du Memphis.

Vers minuit, un bruit sourd nous réveille en sursaut. Un car de tourisme vient d'éclater 1 pneu ; ouf ! Ce n'est pas notre précieux J9. Comme prévu, levé 5H00 et on termine la nuit en roulant 'Sauf le chauffeur et l'itinéraire bine sûr'. Le pti' déj' préparé soigneusement par la cuisine à 6H30 (café, pain miel berbère) fut servi sur les pentes du Tizi n' Tichka, seule route Marocaine traversant l'Atlas.

Petite toilette et à 7H30 nous reprenons la route. A 7H50 nous franchissons le col à 2260 m d'altitude. A quelques Km de là nous bifurquons sur Telouet. Quelque 20 Km de détour pour visiter une superbe Kashbah. C'était le village fortifié du Sultan Glaoui qui régna sur ces montagnes au XIX siècle faisant sérieusement concurrence avec la monarchie. 1/2 heure de visite. Le sentiment global est la déception qu'une telle construction ne soit pas conservée.

Nous rattrapons la route d'Ouarzazate et filons vers le dispensaire français d'Agouim que nous a indiqué le père Fernand de Marrakech. Soeur Lucie et Père André-Simon nous accueille chaleureusement. A la vue de la caisse de médicament collectés dans le bocage, leurs yeux s'écarquillèrent. Soeur Lucie nous fit visiter la salle d'attente (superbe) ainsi que la pièce de consultation. Elle voit environs 1000 malades par mois, principalement des femmes enceintes et des nourrissons. Il lui est courant de suivre des femmes qui sont à leur 15ème ou 18ème enfants ! ! ! Bien souvent, par manque d'hygiène et de moyen financier, seul 3 ou 4 sont encore en vie. Parallèlement au dispensaire, Père André-Simon a monté une école de menuiserie ébénisterie sortant 10 jeunes tous les trois ans de la misère. Assis dans la salle de classe, le Père nous expliqua les programmes et certains d'entre nous ont planché sur les problèmes de fin d'année. L'ombre des oliviers du dispensaire fut appréciée pour le repas de midi. Au menu : melon d'eau, salade de macédoine mayonnaise (SVP), fromage local, fruit. Une petite photo de famille et il nous faut reprendre la route vers Ouarzazate. La phrase d'adieu du Père André-S nous suivi le reste de notre parcourt : 'ouvre grands tes yeux et tes oreille mais ferme la bouche ; c'est comme ça qu'on apprend.'.

Les 120 Km vite avalés, nous arrivons à l'endroit le plus au sud et notre parcourt. Visite du palais du Glaoui où seulement deux chambres ont été superbement conservées : plafonds sculptés dans le bois de cèdre, dorure et peintures s'offrirent aux yeux des plus valides (tourista). Bref, à 16H30 nous reprenons la route vers Merzouga et le désert ? Le plein d'eau et de carburant à la sortie de la ville et c'est parti. Un pti' 'chouaya' de plus et nous avions de la chèvre à manger au dîner. Un coup de frein efficace additionné à un braquage contre-braquage nous permit d'éviter ce troupeau qui traversait la route. Les Km passent et nous recherchons un lieu de bivouac le long d'un oued. De nombreuses Kashbahs jalonnent la route mais l'eau étant une denrée rare et précieuse dans ce pays, le moindre mètre carré est occupé. Il nous à donc fallut poursuivre notre route jusqu'aux portes du désert pour bivouaquer. Un petit coin peinard à la sortie de Boulmane du Désert fit l'affaire. Miam-miam et dodo, car demain il va falloir affronter le désert. Un petit 'tchaï nana' avec Bernard nous aida à faire un bilan devant un superbe ciel étoilé.

mercredi 16 juillet 1997

12ème jour de camp |

Après une bonne nuit de repos, nous retournons dans les souks pour acheter des souvenirs. Nous apprenons à marchander et ça marche ! Nous arrivons à faire baisser les prix de plus de moitié. A midi, tout le monde a fait ses achats et nous mangeons. Bernard demande :' la poste a-t-elle ce qu'il faut ? Les provisions on-t-elles été faites ?' Mais tout était OK, ce qui n'est pas mal du tout. Après manger nous partons vers Ouarzazate. Le soir, nous nous arrêtons sur la route pour manger et dormir. Pendant notre repas, des jeunes berbères viennent nous voir et nous embêtent (mon pauvre petit !) Jusqu'à ce que nous décidions de nous coucher.

mardi 15 juillet 1997

11ème jour de camp

Lever : 6H00. Vers 6H15 nous mangeons le petit déj' à ait Mehamed puis on a fait un brin de toilette, aussi bien pour nous que pour le J9, puis on s'est attaqué à la remise en état de notre Memphis adoré !. En route pour Marrakech, puis entre temps nous avons visité la cascade d'Ouzoud (on a pris notre déjeuner sous ces cascades). A Marrakech, on a visité le tombeau des saadiens où il y avait de magnifiques mosaïques, puis la tour de la Koutoubia; mais elle était en travaux. On a eu un temps libre d'1H où on a acheté des souvenirs sur la grande place appelée 'Jemma El Fna'. On peut y manger pour 15 DH (couscous, légumes, merguez, et potage pour les plus astucieux), de plus les jus d'oranges pressées sur place sont délicieux.

lundi 14 juillet 1997

10ème jour de camp - Fete Nationale Française

Aujourd'hui, jour de la fête nationale française, nous nous levons à 5H00, on prends le petit déjeuner: café, pain et miel. Nous avons fait la plonge et nous sommes partis au col de la montagne. Nous avons commencé à marcher, mais nous étions ennuagés, un nuage nous a coupé la route. Nous arrivons au col, nous avons fait les promesses d'Arnaud et Cédric, ensuite nous avons pris la direction d'Ait Mehamed, à 10H30 nous nous sommes arrêté dans un petit village que Bernard connaît et nous avons manger de la tajine pour fêter la fête nationale. A 11H30 nous reprenions la route, nous avons franchi le col du Tizi n' Llissa, et nous entamons la descente. Les autres étaient partis devant le J9, nous étions deux derrière pour retirer les pierres (Sylvain et moi). Les autres ont crié 'DU GOUDRON ! ! ! ! ENFIN DU GOUDRON ! ! ! ! !, DU GOUDRON ! ! ! !'

Quand nous sommes arrivés sur la route, nous l'avons embrassée, puisque l'on marchait depuis 4 jours. Nous avons demandé à l'itinéraire combien de km on avait fait depuis le Lac de Ben El Ouidane, il a répondu que pendant ces 4 jours (3 jours de marche + 1 jour de panne) nous avions fait 148 Km, ce qui nous à fait une moyenne, s'en compter le jour de panne, de 50 Km/jour à pied. Ce soir, nous avons arrosé ça au soda orange et nous avons mangé de la soupe aux oignons puis de la purée avec de la joue de boeuf, et en dessert, une charlotte au chocolat.

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